La traditionnelle journée des doctorants de l'IRENEE a eu lieu le 18 septembre 2020 à la Maison de la recherche de l'Université de Lorraine.
C’est en s’appuyant sur l’actualité tant nationale (par exemple les manifestations des « Gilets jaunes ») qu’internationale (par exemple les soulèvements du peuple algérien pour dénoncer la candidature du président de la République Bouteflika à un cinquième mandat et ceux du peuple soudanais rejetant de la politique menée par le président Omar-El Béchir), que les doctorants de l’Institut de Recherche sur l’Évolution de la Nation et de l’État (IRENEE) ont choisi d’examiner la thématique de la « rébellion ». Cette notion connotée en tant qu’elle est réceptionnée en droit pénal, a fait l’objet d’un vif débat en étant étudiée sous l’angle du droit public et de la science politique. La majorité des intervenants ont étudié la rébellion sous le prisme de comportements de contestation, d’opposition, de révolte, de résistance, de subversion etc., qui aboutissent parfois à la violence, se réalisent au sein de l’État et l’affectent (rejet de son autorité, de sa politique, défiance des citoyens envers lui, etc.). L’adoption de ces comportements – qui ont été rangés par la majorité des intervenants sous la dénomination de « rébellion » – a conduit à la formulation d’un ensemble de questions : (notamment) le droit public et la science politique se saisissent-ils des phénomènes de « rébellion » ? Si oui, comment les saisissent-ils ? Concernant le droit public, prévoit-il ces phénomènes ? Les organise-t-il ? Les sanctionne-t-il ? Quelles sont les causes de ces phénomènes ? Quels sont les acteurs de la « rébellion » ? Jusqu’où peuvent aller ces phénomènes ? Peut-on réceptionner une définition de la « rébellion » en droit public et en science politique ? Une réception de la « rébellion » dans ces disciplines relèveraient-elles davantage du fait que du droit ?

Diverses contributions (de droit international public ; droit constitutionnel ; droit administratif général ; droit de l’environnement ; droit fiscal ; libertés fondamentales et de science politique) ont tenté de répondre à ces questions. Elles ont par ailleurs donné lieu à des débats stimulants et enrichissants, en conclusion desquels la réception de la « rébellion » en droit public et science politique a été fortement discutée : la « rébellion » relèverait davantage du fait, que du droit en ce sens que l’État qui légitimerait sa réception, organiserait son propre déclin.

Merci aux intervenants et participants de cette journée qui ont permis d'apporter à cette journée des échanges particulièrement riches.
L'appel à contribution pour la prochaine journée des doctorants de 2021 sera transmis prochainement sur les réseaux.