Jeudi 25 septembre 2025 de 14h à 17h
AMPHI 310 à l'IAE NANCY CAMPUS MANUFACTURE, 13 rue Michel NEY 54000 NANCY
Sous la direction scientifique de Johanna NOEL, Maîtresse de conférences en droit public, Université de Lorraine / IRENEE UR7303.
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Au programme :
- La santé mentale des femmes de l'Antiquité au XIXe siècle : quelques enjeux et paradoxes historiques autour de la santé des femmes
par Valérie MÉNÈS-REDORAT, Maîtresse de conférences en histoire du droit et des institutions, Université de Cergy-Pontoise / CPJP UR2530 - Le droit français, outil de protection de la santé mentale des femmes ?
par Johanna NOEL, Maîtresse de conférences en droit public, Université de Lorraine / IRENEE UR7303 - Débats
- La santé mentale des femmes : méconnaissances ou négligences
par Hélène SELME, Psychopraticienne et hypnothérapeute, ex-cadre de santé de l’EPSM (Angevillers) - Accompagner les victimes de VSS avec la thérapie féministe
par Estelle BAYON, Psychopraticienne (Nantes) - Débats
Présentation : Cette conférence intitulée « Santé mentale et femmes » s’inscrit dans le projet inaugural pluridisciplinaire « Les femmes et la santé », sous la direction scientifique d’Eléonore GIGON, Fanny GRABIAS, Johanna NOEL, MCF en droit public et Ludivine LAURENT-STARCK, IGR et Docteur en science politique, Université de Lorraine / IRENEE UR7303. . La santé mentale a été posée comme une priorité nationale pour 2025. L’OMS a pu mettre en lumière la vulnérabilité accrue des femmes qu’elle attribuait notamment aux multiples rôles et responsabilités qu'elles assument (vie professionnelle et vie personnelle), les prédisposant davantage à de pression, de stress et donc de voir leur santé mentale sur-sollicitée. La santé mentale évolue au gré des bouleversements de la vie. Or, celle des femmes connaît une dégradation à la période de l’adolescence (v. par ex. Rapport AN, 2023), puis la vie adulte fait peser sur les femmes de nombreuses charges altérant leur santé : charge de la contraception, charge de la fécondité/maternité, charge mentale du foyer etc.
Premier poste de dépense de l’assurance maladie (environ 23 milliards d’euros par an), la santé mentale est au cœur des débats sociétaux. Plusieurs questions semblent à étudier : la santé mentale des femmes représente-t-elle des spécificités ? Sont-elles prises en compte par les politiques publiques, par le droit, par les praticien.nes (lesquels ?) et ce depuis combien de temps, de quelles manières ? La thématique de cette conférence entend questionner les stéréotypes liés à l’identité de genre : les femmes sont souvent présentées comme plus sensibles, plus vulnérables, plus hystériques aussi. Leur santé mentale n’est pas toujours prise au sérieux. Ces préjugés contribuent à renforcer un système de santé inégalitaire, parfois à retarder certains diagnostics.