Le 18 septembre 2020
Maison de la recherche de l'Université de Lorraine - 23-25 rue Baron Louis NANCY
Journée d'études des doctorants
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Attention : places limitées, seuls les personnels et usagers de l’Université peuvent assister à la journée. Votre inscription sera définitive uniquement après réception par mail d'une confirmation d'inscription.
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Résumé : Le droit public et la science politique se saisissent-ils des phénomènes de « rébellion » ? Si oui, comment les saisissent-ils ? Concernant le droit public, prévoit-il ces phénomènes ? Les organise-t-il ? Les sanctionne-t-il ? Quelles sont les causes de ces « phénomènes » ? Quels sont les acteurs de la « rébellion » ? Comment leurs actions se manifestent et se structurent-elles ? Au sein de la société, comment ces acteurs sont-ils perçus et se perçoivent-ils eux-mêmes ? Comment peut-on interpréter leur attitude vis-à-vis de l’État ? Jusqu’où peuvent aller ces « phénomènes » ? C’est à ces questions que cette journée d’études entend répondre. Le phénomène de la « rébellion » apparaît singulier sur plusieurs aspects. D’une part, la définition de ce phénomène est pour l’heure spéculative en ce sens qu’il est décrit comme des actions ou des comportements de contestation, d’opposition, de révolte, de résistance, de subversion etc., qui aboutissent parfois à la violence et aux désordres. D’autre part, la « rébellion » semble principalement se réaliser au sein de l’État, autrement dit, affecte le pouvoir politique ou plus largement, les institutions publiques.
Le phénomène de « rébellion » révèle d’abord le rejet de la figure du « prince » ou du « chef » par les personnes qui se sentent oubliées (ou non écoutées) de la politique menée par lui. Ensuite ce phénomène signale l’une des modalités contemporaines d’expression privilégiées tenant à distance la modalité classique qu’est le vote. Enfin, le phénomène de « rébellion » témoigne de la défiance envers l’Etat.
L’actualité de la question est certaine tant au niveau national, mais aussi au niveau international. Au niveau national, en témoignent notamment les manifestations des « Gilets jaunes », l’opposition à la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des Landes, la rétention des notes par les correcteurs du baccalauréat, ce qui pose la question de l’articulation entre les droits (droit de grève) et les obligations (obéissance hiérarchique, loyauté) du fonctionnaire.
Au niveau international, nous relevons également des soulèvements : les rassemblements du peuple algérien pour dénoncer la candidature du président de la République Bouteflika à un cinquième mandat et pour demander la tenue des élections démocratiques ; le rejet de la politique menée par le président soudanais Omar-El Béchir ; la crise en Espagne à la suite du référendum d’autodétermination de la Catalogne. Au travers de différentes contributions, la thématique de la « rébellion » sera traitée sous l’angle de la « rébellion » dans l’État, et de l’État face à la « rébellion ».