Emma RESTELLI, étudiante en M2 Droit interne et international, boursière d’excellence ORION, a choisi d'effectuer son stage de recherche à l’IRENEE de mars à juillet 2024.
- Par le biais de quel dispositif êtes-vous en stage au sein du laboratoire ?
Je bénéficie actuellement de la bourse d’excellence ORION, qui favorise l’accès à la recherche pour les étudiants de M2. Thibaut GUILLUY, Professeur de droit public à l’IRENEE a proposé ma candidature qui a été retenue. La bourse d'excellence permet de financer une année d’études de M2 (correspondant au premier semestre d’études) et d'effectuer un stage de recherche pour une durée de 5 à 6 mois. J'ai choisi de rejoindre l'IRENEE pour ce stage. > Plus d'infos sur la bourse d'excellence ORION en cliquant-ici
- Pouvez-vous présenter votre projet de recherche ?
J’effectue un mémoire sur le risque de soutenabilité en finances publiques, accompagné par Jérôme CHARPENTIER, Maître de conférences en droit public à l’IRENEE. Le risque est un concept particulièrement utile pour comprendre les mutations que connait l’État, en particulier en droit financier. L’un des risques majeurs auquel ce droit est exposé est celui de l’insoutenabilité de la dette publique, c’est-à-dire la question de la capacité de stabiliser la dette à long terme et à politique inchangée. Je cherche à comprendre comment le droit aborde cette insoutenabilité du point de vue du risque. Ce concept est très présent dans les sciences économiques et de gestion, qui fournissent des outils pour mesurer et calculer les risques. Or, c’est cette possibilité de probabiliser la soutenabilité qui pose question, car le droit financier, étant donné son objet, évolue pour intégrer ces méthodes scientifiques. Il est donc question plus largement des implications de cette interaction entre les sciences et le droit financier.
- Comment se passe votre stage de recherche ?
J’ai pu apprécier le cadre et l’ambiance du laboratoire IRENEE, avoir des échanges constructifs avec les doctorants et notamment ceux qui effectuent une thèse avec des problématiques proches de la mienne ou qui ont une approche pluridisciplinaire. J’ai aussi eu la chance de participer à l’organisation du dernier colloque sur « Les Frontières de la vie et de la mort », et ainsi approcher de plus près l’aspect logistique et institutionnel d’une manifestation scientifique. Par ailleurs, le stage m’a permis d’appréhender différemment le travail de recherche et de la thèse en droit, qui me paraît aujourd’hui moins abstrait.
- Quels sont vos objectifs pour la suite ?
Je souhaiterais effectuer une thèse sur le risque ou la croissance en finances publiques au sein de l’IRENEE, encadrée par Jérôme CHARPENTIER, Maître de conférences en droit public et Katia BLAIRON, Professeur de droit public à l’IRENEE. J’ai déjà effectué des démarches pour obtenir un contrat doctoral spécifique, dans le cadre d’un programme du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Par la suite et selon l’évolution de mon projet de thèse, j’envisage une carrière d’enseignement mais je reste ouverte à toutes les possibilités qu’ouvre ensuite un doctorat en droit public.